Le plan d'épargne retraite résiste mieux à crise du Covid-19

Covid-19, Coronavirus, Statistiques

Le Plan d’épargne retraite continue d’intéresser bon nombre d’épargnants malgré la crise du Covid-19, mais les souscriptions ont toutefois connu un certain ralentissement significatif. Depuis son lancement le 1er octobre 2019 sur le marché des produits d’épargne, le plan enregistre environ 141 000 souscriptions jusqu’à fin février 2020, soit sur une période de 5 mois. Ces souscriptions ont eu lieu auprès d’une vingtaine de compagnies d’assurance. Les titulaires des anciens contrats tels que le PERP et les contrats Madelin ont également commencé à transférer leur épargne dans le nouveau PER qui a ainsi connu des débuts prospères.

Les effets de la crise économique

Mais avec la crise économique née du Covid-19, les préoccupations des épargnants sont avant tout de maintenir un certain niveau de revenus, dans la mesure où bon nombre d’emplois sont touchés, ayant généré un effet de chômage massif. Ainsi, les versements ont été interrompus de manière temporaire. Les indépendants qui ont transféré leur contrat Madelin dans un PER sont autorisés à débloquer leur capital afin d’assurer leur survie cas d’insuffisance en trésorerie. Cet assouplissement des conditions de détention du PER des indépendants est cependant temporaire et s’applique uniquement pendant cette période particulière. Ces dispositions seront en vigueur jusqu’à ce que la situation ait évolué favorablement. La vocation du PER est en effet de préparer la retraite du souscripteur.

Ceux qui ont la possibilité d’alimenter leur plan ont continué à y placer une partie de leur argent ; on note cependant une certaine baisse du montant de ces versements volontaires. Par ailleurs, quelques souscriptions ont été réalisés en ligne pendant la période de confinement, ce qui explique l’intérêt de la plupart des épargnants pour ce produit.

La baisse des cotisations : préjudiciable ou indolore ?

Soulignons en outre que le PER est une épargne à faire fructifier sur le très long terme. La diminution du montant et des fréquences des cotisations pour l’année 2020 n’est donc pas préjudiciable, puisque l’épargnant pourra librement rectifier son effort d’épargne pendant les prochaines années. Une éventuelle baisse du rendement pendant la période de crise sera donc rattrapée au fil des ans.

Le Plan d’épargne retraite est un excellent produit destiné à maintenir un certain confort financier tout au long de ses vieux jours et ce, en prévision de la basse des revenus, une fois cette échéance atteinte. Le PER est en effet un produit de retraite supplémentaire auquel il est toujours indispensable de souscrire. Il est qualifié de « supplémentaire » car il complète la retraite complémentaire des salariés (AGIRC – ARRCO) ainsi que la retraite de base.

Quels supports privilégier pendant la crise ?

Avant d’ouvrir un PER, il est prudent de demander à l’assureur si l’épargnant lui-même peut choisir les supports auxquels le plan sera adossé. Il s’agit alors de choisir un mode de pilotage personnalisé selon son propre niveau de tolérance aux risques. Pour l’année 2020, il serait préférable d’opter pour les supports donnant lieu à une rémunération garantie, tels que les fonds en euros, au rendement faible certes. Les supports privilégiant l’immobilier sont aussi peu risqués, par exemple les fameuses sociétés civiles de placement immobilier qui résistent bien aux chocs. Leur rendement est nettement plus intéressant que celui des fonds en euros ; il est estimé à 3.5% en moyenne pour l’année 2020, en comptabilisant les baisses de performance pendant la période de carence en loyers.

La composition de ces supports sera ensuite révisée une fois la situation économique redressée. L’épargnant pourra alors à nouveau choisir d’injecter des unités de comptes dans son PER afin d’en augmenter le rendement.

Les dernières publications "La Tontine"

La Tontine